🏓 Exposition Côté Jardin De Monet À Bonnard

ExpositionCôté jardin : de Monet à Bonnard ouverte tous les jours (y compris les jours fériés) de 10 à 18 heures (dernière admission à 17h30) jusqu’au 1er novembre. Lundi 30 et mardi 31 GazwcF. jusqu’au 1er novembre 21. Musée des impressionnismes, Giverny 99 rue Claude Monet, 27620 Giverny. Catalogue, sous la direction de Mathias Chivot et Cyrille Sciam RMN, 224 p., 35 €. Chaque saison offre de nouvelles couleurs au Jardin de Monet à Giverny. L’exposition Côté jardin, de Monet à Bonnard au Musée Musée des impressionnistes jusqu’au 1er novembre en éclaire à quelques mètres l’ambition du projet tout en l’inscrivant dans une autre histoire de la modernité, celle d’un dialogue méconnu et oublié, entre Monet et les nabis. Pour mieux interroger la sensibilité contemporaine, entre émotion personnelle et réclusion. Une histoire de sensibilité de 1870 à 1940 Sisley, Printemps, paysanne sous les arbres en fleurs, vers 1865-1866 Col. part. S’inscrivant dans une longue tradition du paysage, l’impressionnisme a décliné comme un thème central un rapport intime au jardin l’œuvre immersive de Monet à Giverny en constitue la quintessence. Les Nabis avec leurs jeux des ombres et du théâtre, se sont démarqués de ce qui était devenu un poncif, parfois radicalement. L’ambition de cette remarquable exposition appuyée sur une centaine d’œuvres peintures, dessins, photographies brillamment organisée vise à dépasser les clivages souvent artificiels entre les impressionnistes, et leurs successeurs. Un dialogue méconnu et oublié, mais qui a réellement existé, entre Monet et les nabis Bonnard, Denis, Roussel et Vuillard qui, au départ, ont d’abord rejeté l’impressionnisme avant de renouer avec lui. insiste Cyrille Sciama co-commissaire et contributeur de l’indispensable catalogue. De 1870 à 1940, le jardin a été un thème intense. J’ai voulu montrer qu’il réunit plus qu’il n’oppose. Avec d’une part ceux qui travailleraient de manière plus instinctive et les seconds considérés comme plus cérébraux ». Des espaces verts ambigus Mary, Cassatt Automne, portrait de Lydia Cassatt, 1880 Photo Petit Palais Les images, qui semblent si naturelles, sont souvent la suite d’une grande réflexion, où les lieux peints se diluent dans l’imaginaire du peintre. poursuit Cyrile Sciama, n’hésitant pas de parler d’un espace ambigu » ou indécis » pour les impressionnistes. L’exposition et le catalogue s’attachent à distinguer le jardin tournant parfois à l’obsession picturale selon chaque peintre, de Pissarro à Caillebotte. Espaces indécis, les jardins peuvent également susciter rêveries et moments perdus. rappelle Sciama. Impressions ou sensations, nombreuses sont les nuances de la représentation des jardins par la génération Monet, des années 1870 à 1890. Cette lente élaboration prend en compte des situations personnelles différentes, qui varient selon les origines familiales et géographiques des artistes et leur vie privée une fois leur carrière lancée. Le thème du jardin prend alors dans leurs œuvres une valeur centrale mais ambiguë » Car tout le mérite du propos consiste à ne pas réduire cette recherche d’un Éden à cette image du bonheur qui font leur popularité. La conception du jardin en espace clos laisse place à toutes les rêveries. Monde silencieux, il est aussi le lieu des moments suspendus. La mélancolie n’est jamais loin, et la mort rôde. Certains jardins transcrivent ainsi la vie chancelante des personnages qui y sont peints. Rêverie et mélancolie s’entremêlent, donnant un nouveau développement au sujet que les Nabis reprennent dans un jeu savant entre théâtre et mise en scène, et où les silences intérieurs règnent en maître » L’expérience d’un espace densifié, étendu et sublimé par l’imagination. Vuillard Fillette au cerceau, vers 1891, Col. part. Autre contribution de l’exposition La question du jardin n’a pas été souvent associée aux Nabis ; elle permet pourtant de comprendre clairement comment leur trajectoire s’inscrit dans le paysage artistique au tournant du siècle. précise Mathias Chivot dans son article La sensation retrouvée, le jardin au cœur de l’évolution nabie. Le biais du jardin, de la nature, permet également de mieux saisir le virage qui marque la dispersion des Nabis au début du xxe siècle. Ceux-ci choisissent, chacun à sa manière, de revenir à la tradition picturale française.» Une invitation à lâcher prise Bonnard Crépuscule Photo Hervé Lewandowski RMN Grand Palais musée d’Orsay Difficile de rentrer dans la richesse des propositions et pistes ouvertes, de cette évolution des mentalités comme du parc comme scène, la place de la figure féminine au jardin, les enjeux sur le cadre et la limite de la nature maitrisée, du rôle de la mémoire et du travail d’atelier, du rôle de la photographie omniprésente, pour tirer profit des possibilités visuelles que permet l’objet et que la peinture met à distance… Sans oublier, ce qui clôt le parcours, la densité végétale est l’occasion d’expérimenter des points de vue immersifs, dont la finalité est toujours décorative », de Monet à Bonnard, jusqu’à l’abstraction de Joan Mitchell 1925-1992, artiste américaine installée à Vétheuil, à quelques kilomètres de Giverny. Sur les lieux même d’un retour à l’impressionnisme L’éloignement dans lequel les Nabis tenaient l’impressionnisme se réduit, jusqu’à le transformer en référence, le tout théorisé après coup par Maurice Denis. rappelle Mathias Chivot en ouverture d’une salle et dans le catalogue. S’amorce un retour vers la tradition, et l’acceptation plus directe d’un héritage de la peinture française dans laquelle ils se placent. Les perspectives cessent alors d’être chahutées pour redevenir plus classiques, la lumière entre directement et l’espace se fait plus profond, moins cloisonné. » Denis, Verger à l’Ermitage, vers 1892, Neuss, Clemens Sels Museum Avec l’attraction entretenue par Monet, auprès des générations suivantes Giverny devient ainsi un lieu d’échanges privilégié, où les Nabis viennent se dire redevables des impressionnistes, où l’attitude de défiance des débuts s’efface au profit d’une reconnaissance tacite et admirative de l’héritage impressionniste. L’aveu de Vuillard, recueilli par le comte Kessler au matin du 24 décembre 1902, résume à lui seul la dette reconnue envers les maîtres autrefois méprisés Car, il faut bien en convenir, si je n’avais pas vu les impressionnistes, je n’aurais pas fait de couleur. » D’un bout à l’autre de sa carrière, le thème du jardin bouscule ainsi la légende convenue du peintre d’intérieur et affirme une préoccupation permanente pour l’espace intime que représente le jardin, public ou privé… » Une sublimation de la nature Caillebotte, Parterre de marguerites, vers 1893, MDIG Photo François Doury La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. » affirmait Baudelaire, en 1863, comme sa définition de l’art, réunissant par anticipation, les contradictions souvent repérées dans le style des impressionnistes et dans celui des Nabis – les premiers étant attachés à la représentation d’une nature mouvante et éphémère, les seconds désirant aller au-delà des apparences pour révéler les vérités immanentes et essentielles de ce monde. Ces deux réalités sont pourtant plus perméables qu’il n’y paraît » commente Valérie Reis dans un texte lumineux La nature du temps. Si les jardins survivent en effet à leurs maîtres, et voient éternellement revivre leurs fleurs au gré des saisons, ils sont aussi immortalisés dans des tableaux qui capturent et traduisent toutes les nuances de leur temporalité. Temps suspendu, temps cyclique ou temps qui passe, autant d’aspects présents en filigrane dans des œuvres qui font renaître perpétuellement ces peintres, dans le présent éternel de l’art ». On comprendra dés lors les résonnances intactes de ces artistes avec nos préoccupations contemporaines. OlivierOlgan Pour aller plus loin voir la visite virtuelle en ligne – écouter la série de podcasts Côté jardin, de Monet à Bonnard Catalogue Musée des impressionnistes, Giverny vue panoramique du village de Giverny Dans les pas de Claude Monet Giverny et le Temple-sur-Lot sont éloignés de plus de 600 km. Pas commode de les réunir dans la même escapade. Pourtant, les amoureux de Claude Monet doivent absolument découvrir l’une et l’autre. Giverny, bien sûr, dans l’Eure, lieu de résidence du peintre et de ses fameux jardins. L’occasion pour les camping-caristes qui viennent de loin de remonter le cours de la Seine. Mais aussi Le Temple-sur-Lot, plus précisément le jardin Latour-Marliac Lot-et-Garonne, où le maître de l’impressionnisme commandait ses nénuphars. Le peintre impressionniste Claude Monet 1840-1926 s’installe à Giverny en 1883. Quelques travaux, et la maison peut accueillir sa nombreuse famille, deux enfants nés d’un premier mariage et les six enfants de sa seconde épouse. Entrons dans l’intimité du peintre Au rez-de-chaussée, sur la gauche, un petit salon bleu communique avec une pièce nommée l’épicerie » où étaient entreposés thés et épices venus des quatre coins du monde. Sur les murs, des estampes japonaises dont le peintre était un ardent collectionneur. À droite de l’entrée, la vaste salle à manger, peinte de deux tons de jaune, appelle le soleil. La cuisine adjacente joue sur les bleus comme les carreaux de faïence de Rouen qui encadrent une solide cuisinière en fonte et habillent la cheminée. Descendons quelques marches pour découvrir son premier atelier avant que le peintre ne travaille dans un autre bâtiment. Libérée des pinceaux et des chevalets, cette immense pièce devient un salon convivial, meublé de canapés confortables. Une soixantaine de reproductions à l’identique des peintures du maître sont accrochées telles qu’elles l’étaient de son vivant. Buste et lampe de bronze, secrétaire et guéridon baignent dans une lumineuse clarté. L’étage, les chambres de Claude Monet et de sa famille. le premier atelier à Giverny de Claude Monet Les jardins une source d’inspiration Les deux jardins de Monet sont indissociables de son oeuvre. L’un devant la maison est appelé Clos normand », l’autre est un jardin d’eau d’inspiration japonaise que l’on rejoint en empruntant un petit souterrain. Claude Monet est un peintre jardinier », un passionné d’horticulture. Lorsqu’il a commencé son jardin, il a bêché, biné, sarclé et semé ses plantes et ses fleurs. Il a réveillé une nature endormie plantant des graines comme autant de couleurs qui vont éclore. De Giverny à Pont-de-l’Arche De Giverny nous vous invitons à pousser un peu la découverte en remontant la Seine. La route belle passe par Les Andelys, village alangui dans une ample courbe du fleuve surveillée par les vestiges du Château Gaillard, une fortification de Richard Coeur de Lion. Suivre la D313 et rouler par endroits sous le large front des falaises. On passe par Andé. Son parc, inscrit au Patrimoine historique, sauvegarde le dernier moulin pendant du XIIe siècle dont l’énorme roue est suspendue au-dessus de l’eau. Ce parc immense est régi par une association culturelle qui encourage les arts, les lettres et la science et propose spectacles et concerts. Quelques Repères pour du Tourisme Infos • Agence de développement touristique de l’Eure Tél. 02 32 62 04 27 – eure tourisme • Office de tourisme de Nouvelle Normandie Secteur Giverny/Les Andelys Tél. 02 32 51 39 60 cape-tourisme • Office de tourisme Seine-Eure Secteur And /Poses/ Pont-de-l’Arche Tél. 02 32 40 04 41 – tourisme-seine-eure • Fondation Claude Monet. Tous les jours, du 1er avril au 1er novembre. Tél. 02 32 51 28 21 – fondation-monet A côté exposition Côté Jardin, de Monet à Bonnard, juqu’au 1/11/21. Musée des Impressionnismes, 99 rue Claude Monet. Tél. 02 32 51 94 65 – mdig • Le Moulin d’Andé. Visite toute l’année, uniquement le samedi, ou lors d’une manifestation culturelle. Tél. 02 32 59 90 89 –moulinande • Visite commentée du Midway et Fauvette. Tél. 07 85 65 77 58 et 02 32 61 02 13 – museebatellerieposes Trois campings à proximité • Saint-Marcel camping Les Fosses Rouges, 10 km de Giverny. Chemin de Réanville. Tél. 02 32 51 59 86 et voir sur le site cape-tourisme. • Poses camping de Léry-Poses. Proche base nautique. 11, route de Saint-Pierre. Tél. 02 32 59 11 86 – lery-poses • Pont-de-l’Arche Camping municipal, Camp’Eure, quai Maréchal Foch. Pour une halte sur l’itinéraire à vélo de la Seine à la mer » , emplacement tente/vélo à partir de 3,65 € ou 7 € avec électricité. Tél. 06 81 62 68 75 Tables sympathiques • Giverny restaurant ancien Hôtel Baudy. Voir aussi son jardin et un ancien atelier d’artiste. Tél. 02 32 21 10 03 – restaurantbaudy • Tout près de Poses Ferme de La Salle, grande tablée, esprit très bonne cantine. Buffet varié et plats copieux, plat du jour 12 €, menu à partir de 14 €. Rue de la Sarcelle à Val de Rueil, du lundi au vendredi. Tél. 06 18 32 43 64 De Giverny à Latour-Marliac La Tour-Marliac, au Temple-sur-Lot Voici l’origine des Nymphéas Venir à Latour-Marliac, c’est un peu découvrir la genèse de la série Les Nymphéas composée d’environ 250 peintures de Claude Monet. Tout a commencé en 1875 avec Joseph Bory à Latour-Marliac. Il eut l’idée d’hybrider un nénuphar blanc nommé Nymphaea Alba à d’autres nénuphars rustiques découverts en Chine, en Suède, aux Amériques. Sa volonté fut récompensée après des années de patience. Ainsi, en 1889, il dispose de 19 variétés de nénuphars rustiques allant du jaune au rouge. Fort de cette palette de couleur, il décide de dévoiler, en même temps que le fut la Tour Eiffel à l’Exposition universelle de Paris, les premiers nénuphars rustiques colorés dans les jardins d’eau installés devant le Trocadéro. C’est là que Claude Monet les voit pour la première fois. Passionné de botanique, il se souviendra de cette rencontre florale innovante et, son jardin d’eau terminé à Giverny, il passera commande à Latour-Marliac en 1894. Lire Aussi Destination Roussillon ! camping et tourisme Nymphéa nocturne Repères à Latour-Marliac • Le jardin Latour-Marliac ZI Le Bourg, 47110 Le Temple-sur-Lot Tél. 05 53 01 08 05 – latour-marliac • Office de tourisme du Lot-et-Garonne Tél. 05 53 66 14 14 – tourisme-lotetgaronne CAMPING –Le Temple-sur-Lot le Camping du Bosc, 15 mn à pied du jardin Latour-Marliac, de 14 à 19 €, avec eau, électricité. Tél. 05 53 01 06 13 – camping-du-bosc Par RAPHAELE SANCHEZ, publié le mercredi 20 octobre 2021 1747 - Mis à jour le mercredi 20 octobre 2021 1913 La sortie organisée par Mme Sanchez et M. Hostettler qui rentre dans le cadre d’un projet sur l’aménagement des extérieurs du collège René Cassin, validé en conseil d’administration avait pour programme La découverte du village de Giverny dans l'Eure, où a vécu le peintre impressionniste Claude Monet. Les élèves ont pu découvrir le musée des impressionnismes, qui décrypte ce courant artistique et qui l’explore dans sa diversité. Le thème de l'exposition de l'année était consacré à la représentation du jardin par les peintres impressionnistes et nabis. Elle correspond parfaitement au travail entamé en classe puisqu'elle s'intitule " Côté Monet à Bonnard". Le groupe a été divisé en deux pour profiter d'un côté d'un atelier in situ ils ont décrypté une oeuvre nabis en cherchant la palette colorée qu'avait utilisée le peintre et de l'autre la visite guidée du musée. L'après midi ,la visite de la maison de Claude Monet, dans laquelle il vécut de 1883 jusqu’à sa mort en 1926, et qui évoque avec émotion sa vie et son travail, a permis de retrouver les motifs de ces toiles autour du jardin aquatique "les nymphéas".

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